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Pourquoi s’intéresser à l’UX pour les applications métiers ? (article 3/3)

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Pourquoi s’intéresser à l’UX pour les applications métiers ? (article 3/3)

Vous êtes DSI, chef de projet informatique, développeur ou maître d’ouvrage d’un projet informatique ? Cet article est fait pour vous.

Photo by Billy Lam sur Unsplash
Photo by Billy Lam sur Unsplash

Article 3/3 : Comment intégrer l’UX au process de l’entreprise ?

Mais comment s’y prendre ?
Même si vous n’êtes pas convaincu, permettez-moi de vous prendre encore 5 minutes de votre précieux temps pour vous faire voir ce que pourrait être un monde informatique intégrant systématiquement l’UX à ses développements.

Premièrement un monde centré utilisateur prend en compte les avis de ses utilisateurs

Test utilisateur comme à la maison
2 phases :

  • la conception
  • l’amélioration

Dans les deux cas, la science de l’ergonomie offre de nombreux outils pour recueillir l’avis des utilisateurs : interview, tris de cartes, tests utilisateurs, etc…
Ces méthodologies permettent de formaliser la récolte d’informations dans un cadre rigoureux. Elles permettent d’éviter les nombreux biais dans lesquels s’emmêlent les maîtres d’oeuvres n’ayant pas ces compétences. Elles permettent de récolter réellement le fruit de temps passés avec des collaborateurs  pris sur leurs heures de travail.
En phase de conception, comme l’a écrit Amélie Boucher dans Ergonomie Web 2.0, l’ergonomie vient jouer un rôle allant au delà de la conception d’interfaces. Elle permet de déterminer les besoins fonctionnels en détail et d’imaginer des solutions à ces besoins qui peuvent être innovantes.

Deuxièmement l’ergonomie oblige à mener les projets dans un mode agile

Hop hop !
Concevoir une interface s’apparente au modelage.
Si vous n’avez jamais pétri de la glaise, voilà comment cela se passe.
Après avoir déterminé les grosses masses de votre interface, vous commencez à l’affiner, vous en sculptez peu à peu les détails.
Ce travail passe par la conception de wireframes, sortes de maquettes graphiques, mais sans design. Autrement dit, des squelettes de pages.
Dans le même temps, vous devez sans cesse vérifier l’exactitude et la précision de votre travail. C’est là que rentre en jeu les tests utilisateurs. Vérifiez, revérifiez et vérifiez encore ! Il est primordial que les utilisateurs finaux soient présents tout au long de la phase de conception, suivi de celle du prototypage ou du développement. Plus vous corrigerez le tir durant cette période, plus votre interface sera adaptée à vos utilisateurs et moins vous aurez à subir leur récriminations à l’heure de la livraison.
Evidemment les ergonomes (ou UX designers) ne travaillent pas dans leur coin. Ils le font avec les éminents représentants de la DSI (et d’autres si besoin) pour valider en permanence la faisabilité technique du modelage mais aussi la conformité aux objectifs et micro-objectifs du projet.
Avec une telle configuration de fonctionnement, le mode projet est à bannir. La conception centrée utilisateur privilégie la réactivité, les résultats à court terme, la satisfaction immédiate.

Troisièmement, l’ergonomie demande de la connaissance UX de tous les acteurs

Soyons collaboratifs !
L’ergonomie ne devrait pas être un savoir secret et ancestral, mais bien une connaissance partagée équitablement entre les différents acteurs d’un projet.
Je ne dis pas que tout le monde devrait être ergonome. Bien évidemment non. Mais que ces acteurs devraient pouvoir s’exprimer et échanger sur ces questions avec minimum commun de connaissances. Ce qui, me semble-t-il, n’est pas souvent le cas. Du PGS au développeur en passant par le chef de projet, les connaissances ergonomiques manquent ou sont trop liées à l’ennemi héréditaire de l’ergonomie : « Le bon sens ».
L’ergonomie ne repose pas sur du bon sens, mais sur un ensemble d’observations scientifiques qui n’ont rien à voir avec, des conventions et des observations. Le bon sens n’a rien à faire là dedans et il serait temps que ce préjugé disparaisse à jamais des réunions de projets.
La littérature, livres et blogs, est aujourd’hui suffisamment répandue et accessible pour tordre le cou au bon sens. Et toutes les équipes projets digne de ce nom devrait avoir lu au moins l’Ergonomie Web d’Amélie Boucher. C’est rapide, agréable et, qui plus est, fort utile.
Au delà de la littérature, les formations sont les outils massues de l’ingérence de savoir, mais j’ai toujours été sceptique sur leur capacité à réellement changer les habitudes des gens.
Alors, convaincu ?


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