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Pourquoi s’intéresser à l’UX pour les applications métiers ? (article 2/3)

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Pourquoi s’intéresser à l’UX pour les applications métiers ? (article 2/3)

Vous êtes DSI, chef de projet informatique, développeur ou maître d’ouvrage d’un projet informatique ? Cet article est fait pour vous.

Photo par Didier Weemals sur Unsplash
Photo par Didier Weemals sur Unsplash

Article 2/3 : Cinq bénéfices de la démarche UX

Il y a de nombreuses et bonnes raisons pour s’intéresser à l’UX.

Premier bénéfice : une bonne ergonomie, c’est une meilleure productivité.

Avant l'ergonomie !
C’est l’argument principal (ou pas). Qu’on se le rappelle, l’ergonomie a été créé à la fois dans le souci de soulager le corps de tâches répétitives et aussi, dans le même sens, de permettre une augmentation de la productivité des travailleurs en leur facilitant leurs tâches.
Qu’on juge en mal ou en bien cet argument, le fait est là. Améliorer l’ergonomie d’un produit permet d’augmenter son usage par la capacité qu’auront ses utilisateurs à mieux l’utiliser et plus vite.
En cela, c’est déjà un premier bénéfice.

Deuxième bénéfice : une bonne ergonomie permet notablement de limiter le recours aux formations et au support.

J'adore cette formation !
Personne n’aime aller en formation pour apprendre à se servir d’un outil informatique. Je pense qu’il n’y a rien de plus barbant que cela et si je pouvais m’en passer, je m’en passerai (le fait est que ça ne m’est plus arrivé depuis 20 ans, je m’en suis donc bien tiré). C’est pesant. C’est lourd pour le formateur qui sue à répéter sans arrêt des choses qui lui paraissent simples et évidentes. C’est insupportable pour ceux qui sont obligés de passer des heures à apprendre les milliers de possibilités d’un logiciel dont il n’utiliseront que 1% des fonctionnalités. Et donc, ça coûte, aussi, cher.
Quand au support technique, il vous suffit de demander à ceux qui y travaillent pour que vous compreniez que ce métier apporte à peu près la même satisfaction que celle d’apprendre à jouer du violon à des batraciens. Sysyphe, en comparaison, souffrait sans doute moins à faire remonter son caillou en haut de la colline.

Troisième bénéfice : une bonne ergonomie ce sont des employés heureux !

On est pas bien, là ?
J’imagine mal qu’une application bancaire puisse combler les aspirations spirituelles de leurs utilisateurs, mais je suis porté à croire qu’une interface simple, jolie à regarder, qui réponde parfaitement aux exigences de ses utilisateurs et accomplissent tout ce qu’on lui demande rapidement peut contribuer à leur redonner un peu de lumière dans leur grisaille quotidienne (attention, je ne dis pas que le métier de conseiller bancaire est ennuyeux, je dis juste qu’il existe toujours des moyens de l’améliorer).
Vous ne me croyez pas ?
Pourtant c’est simple, tendez l’oreille, écoutez. Et si vous n’entendez rien, si le silence vous atteint, c’est que votre pari est gagné. Car l’ergonomie a ceci d’ingrat que jamais personne ne s’extasiera sur la qualité d’utilisabilité d’un logiciel, personne ne viendra vous féliciter d’avoir agrandi ce bouton et changé son libellé dans un langage que le commun des mortels peut comprendre. Non. Mais ce silence sera le signe de la bonne satisfaction de vos utilisateurs. Un silence en or ! Celui de gens qui auront autre chose à faire que de râler sur votre logiciel incompréhensible et inutilisable, qui bugue tout le temps et dont on voudrait bien pendre avec ses tripes le concepteur.

Quatrième  bénéfice : une bonne ergonomie instaure une meilleure relation de la hiérarchie envers ses collaborateurs

En avant marche !
Eh oui, mine de rien, une bonne ergonomie est l’aboutissement d’un travail collaboratif. Le votre, celui de la Direction, celui de la DSI, celui des ergonomes (bien sûr) et celui des utilisateurs finaux.
L’ergonomie en tant que métier tire beaucoup des utilisateurs finaux sa créativité, ses « insights » (terme bien connu du marketing). L’ergonomie permet de redonner la parole aux collaborateurs en prenant en compte leur avis et en leur donnant la fierté d’être les co-concepteurs de leur propre outil (qui mieux que les utlisateurs pourrait concevoir des outils qui leurs soient vraiment adaptés ?). Cet aspect humain de la conception est primordial. Il colle parfaitement aux nouvelles attentes des collaborateurs en entreprise : plus d’écoute, moins de hiérarchie, plus de collaboratif.
Ce n’est pas une lubie idéaliste ! C’est une réalité ! On ne cesse de le rabâcher. Le nouveau management n’est plus top-down, il est colla-bo-ra-tif ! L’ergonomie fait partie de ce schéma. Et pour en savoir plus sur le sujet et calculer ce que pourrait vous rapporter une bonne démarche UX, je vous invite à lire cet article sur les bénéfices de la conception centrée utilisateur (en anglais) publié par l’agence américaine pour l’utilisabilité.

Cinquième bénéfice : une bonne ergonomie permet de gagner de l’argent

Que d'économies, que d'économies !
J’ai placé cet argument en dernier, car il est en fait, le plus évident et le plus important. La démarche UX permet notablement de réduire les coûts de développement d’un projet en en limitant les erreurs de conception à tous les stades comme il a été démontré par le Pr Weinschek aux Etats-Unis, dont je retranscrits 3 des équations permettant de calculer le ROI de l’ergonomie.

  • Erreurs
    • (nb d’erreurs) x (temps moyen de correction) x (coût horaire par dév.) x (nb d’employés) = économies
    • Exemple: (2 erreurs/semaine) x (60 mins) x (100€/heure) x (100 salariés) = 12000€/semaine
  • Coût de développement et de maintenance
    • (nb de changements) x (temps moyen de correction) x (coût horaire par dév.) x (4, si en retard) = économies
    • Exemple: (20 changements) x (8 hrs chacun) x (100€/heure) = 16000€ si corrigé rapidement ou 64000€ si changé en retard
  • Productivité
    • (temps économisé) x (coût horaire par dév.) x (nb d’employés) = économies
    • Exemple: (1 hr/semaine) x (100€/heure) x (1000 employés) = 100000€ / semaine

 


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